Poème la révolte des couleurs
J’ai sans doute vexé la couleur.
Bien avant qu’elle s’en aille
Chagrinée, la pure blancheur
A versé une perle de grisaille
J’ai eu très peur du rouge
Son feu a brûlé ma peau
A l’endroit précis où je
Laisse l’amour en dépôt.
Le vert est parti se terrer
Dans une clairière retirée,
Voulant expulser l’air saturé.
Attends-moi nature adorée !
Jaune, tu t’es posé
Dans la clairière,
Petit soleil déguisé
Au rayon éphémère.
Orange, j’ai tant besoin
Que tu doses ta vitamine.
Quand tu lèves haut le poing
La colère trahit ma mine.
Violet, comment survivre
Sans ton espace méditatif ?
C’est à toi que je livre
Le sentiment retenu captif.
Rose, tu as dissimulé
Tes tendres larmes
Sous ton cœur dallé,
Refusant les armes.
Rancunier, bleu me prive
De son beau ciel inaltéré
Le brouillard récidive
Sur mon fort bigarré.
Noir, quel est ton grief ?
L’impérissable cafard cavale
Sur ma foi sans relief
Et mon soleil intérieur détale.
Tu uses d’un ton bref.
Ai-je manqué d’élégance
Devant toi, Sergent-chef
De la quintessence.
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